AoĂ»t 1914, la guerre entre la France et l’Allemagne est dĂ©clarĂ©e. Le lieutenant de la FERTÉ, en place au Gabon, colonie française, doit conduire ses hommes dans la jungle Ă©quatoriale en vue de contrer une probable attaque du Cameroun, colonie allemande. Ses effectifs sont en grande partie des tirailleurs sĂ©nĂ©galais mais aussi des subalternes europĂ©ens, caporaux, adjudants et sergents. Parmi eux, l’adjudant COUPRIE jalouse son supĂ©rieur et tente de lui mettre Ă  dos les autres gradĂ©s.

Au milieu de cette Ă©paisse jungle oĂč rĂ©sonnent « les tambours parlants » indigĂšnes, parcourant des kilomĂštres dans la moiteur de l’air, les piqĂ»res des mouches tsĂ©-tsĂ© et les morsures des sangsues, de la FERTÉ fait avancer ses pelotons, non sans peine. Dans l’ombre, une colonne ennemie avance, menĂ©e par le lieutenant Angel Von WERNERT. La guerre qu’ils se font, au nom de leurs pays bien Ă©loignĂ©s, va les rapprocher.

A l’image de prĂ©cĂ©dents livres, ce roman de Pierre BENOÎT peut paraĂźtre un peu « colonialiste » si l’on sort les propos et le vocabulaire utilisĂ©s par l’auteur de leur contexte. Cependant, la compassion du lieutenant pour ses tirailleurs sĂ©nĂ©galais et pour NYEM, le pygmĂ©e malin et mystĂ©rieux qui le guide, montrent bien le respect du gradĂ© pour ses pauvres soldats.

Un livre avec une plume toujours aussi fluide et riche, un rĂ©gal, sur fond de premiĂšre guerre mondiale sous l’Ă©quateur.